Suite à l’annonce de ma grossesse, vous êtes nombreuses à m’avoir envoyé un message pour me demander comment j’avais fait pour tomber enceinte avec ce merveilleux Syndrome des Ovaires Polykystiques.
Pour ceux qui n’ont aucune idée de ce qu’est ce syndrome, c’est une hyperactivité des ovaires, qui fait que malheureusement, aucun ovule n’en sort. Agglutinés dans les ovaires, les follicules (qui vont libérer les ovules) sont trop nombreux, et ne parviennent pas à arriver à maturation et donc à sortir, chaque mois, comme ca devrait normalement se passer.
La faute à un dérèglement de plusieurs hormones (LH souvent plus haute que la FSH, excès d’androgènes, parfois de testostérone) qui déclenche un syndrome métabolique (résistance à l’insuline ou même diabète) qui entretient ce dérèglement hormonal, etc, etc…
Les symptomes de ce syndrome c’est avant tout l’absence de règles ou les cycles très longs, les ovaires de taille augmentée et bourrés de follicules, l’acné, la pilosité excessive, la perte de cheveux, la prise de poids, la depression, les troubles thyroidiens, et j’en passe…
Certaines n’ont que 3 symptomes de manière atténuée, d’autres sont garnies du full package…
Aujourd’hui, les origines du syndrome restent floues (pilule ? perturbateur endocriniens ? génétique ?) et il n’existe pas de traitement pour erradiquer la maladie.
Arrêt de la contraception et découverte du syndrome
Quand j’ai arrêté ma contraception l’été dernier (Nuvaring depuis 2012 et Jasminelle de 2008 à 2012) je sortais de 13 ans sous hormones.
Avec une contraception hormonale, les ovaires dorment. On n’ovule pas, et notre corps ne fonctionne pas « normalement » comme le corps d’une femme sans contraception. Les règles ne sont pas de vraies règles, qui évacuent un ovule non fécondé et une muqueuse non investie par un embryon, juste des saignements que les scientifiques ont décidés de conserver principalement pour la santé mentale des femmes sous contraception hormonale.
A l’arrêt de la contraception donc, j’ai redécouvert mon corps. Je n’avais pas eu de vrai cycle depuis mon adolescence et j’avais hate de retrouver le fonctionnement de mon corps au naturel.
Sauf que mes règles et mon ovulation ne sont jamais arrivées.
Après avoir vu 3 spécialistes, passé plusieurs echographies pelviennes, et plusieurs bilans hormonaux, le verdict est sans appel : SOPK, Syndrome des Ovaires Polykystiques.
On m’a dit que je n’ovulais plus. Qu’on ne pouvait pas me garantir que mes cycles reviendraient un jour. Qu’en l’état actuel des choses, il y avait très peu de chances que je puisse tomber enceinte naturellement. Que j’étais surement née avec ce syndrome (???!).
A chaque fois les rendez-vous se terminaient en évoquant une PMA -procréation médicalement assistée- « sans trop tarder », c’est à dire dans l’année.
Après pas mal de larmes versées, et de longues discussions avec mon super Requin <3, nous avons décidés de ne pas nous presser, d’éviter le stress et surtout de laisser du répit à mon corps. En somme, de laisser faire la nature, au moins pour une année et demie…
Suivi et solutions : le parcours du combatant.
J’ai essayé tout de même de me faire suivre, mais force est de constater que peu de médecins sont vraiment renseignés sur ce syndrome et ses causes.
J’ai donc juste gardé un suivi avec une endocrinologue diabetologue, notamment pour veiller à ce que le syndrome métabolique (diabete et thyroide) soit sous contrôle.
Et j’ai laissé de coté les spécialistes, en qui je n’avais plus confiance, pour au moins un an, jusqu’à notre rendez vous de PMA…
Je ne pouvais pas concevoir que la seule solution pour moi était de reprendre la pilule pour remettre mes ovaires au repos, puis subir des injections d’hormones pour stimuler encore plus mes ovaires déjà en hyperactivité le jour ou je voudrais un enfant.
J’ai essayé de calmer le jeu, l’inflammation, l’hyperactivité, avec la nature au maximum.
Equilibrer mon régime alimentaire, avoir une activité physique régulière, bien dormir, réduire le stress.
Et puis en cherchant bien, j’ai trouvé le compte instagram @opk_life_style, une mine d’or info sur le syndrome, qui fabrique une tisane spéciale SOPK (cure Endo & SOPK) pour réguler un peu les hormones.
J’ai commencé à boire 1L de tisane par jour.
J’ai couplé avec un complément alimentaire, Zytolia (en vente libre), spécialement conçu pour améliorer cette histoire de résistance à l’insuline propre au SOPK.
Au bout d’un mois et demi de traitement, surprise : mes règles étaient revenue.
Mes règles que je n’avais pas vues depuis l’été, étaient REVENUES. Je n’ai jamais été aussi heureuse de les voir de toute ma vie.
J’ai profité de cette période pour faire de l’osthéopathie, et pendant ces séances, mon bassin et mon utérus ont beaucoup été manipulés. J’ai aussi fait une longue séance de Reiki, qui, peu importe ce que vous pensez de la discipline, m’a parue absolument et incroyablement forte.
La découverte de la Symptothermie et… de la grossesse 🙂
Juste avant que mes règles ne réapparaissent, j’avais démarré une méthode de contraception naturelle nommée Symptothermie. C’est une méthode d’observation des signes physiologiques du corps pour déterminer précisément l’ovulation et l’arrivée des règles.
Il y a deux paramètres à prendre en compte : la courbe de température, et au choix, l’aspect de la glaire ou la position du col. (Personnellement, j’ai choisi d’observer la glaire cervicale parce que je n’arrive toujours pas à bien observer mon col… )
Je me suis lancée là dedans, parce que je savais qu’un jour ou l’autre j’aurais besoin d’une contraception, et que je n voulais pas reprendre une contraception hormonale (et le sterilet est déconseillé au SOPK) et puis parce que j’avais besoin de savoir si j’ovulais.
Les spécialistes m’avaient dit que je pouvais avoir mes règles sans ovuler, et à part en faisant une échographie, la symptothermie était le seul moyen de savoir si l’ovulation avait bien eue lieue.
Non, les tests d’ovulation ne fonctionnent pas toujours sur les personnes SOPK, parce qu’ils réagissent à la LH, cette hormone qui fait sortir l’ovule. Mais quand on est SOPK, le taux de LH est souvent élévé dès le debut du cycle : vous etes, pour le test, tout le temps entrain d’ovuler.
Le grand challenge du SOPK c’est de définir l’ovulation pour tomber enceinte. Parce que quand on a un cycle de 90 jours on ovule pas le 14ème jour comme les filles qui ont des cycles de 28 jours. Non, on ovule plutot vers le 76ème jour. Et puis surtout, le cycle d’apres on peut ovuler vers le 20ème jours et avoir un cycle de 35 jours (surprise !) et rater le coche.
J’avais besoin de savoir reconnaitre les signes qui annoncaient une ovulation imminente dans mon corps. Et la symptotermie et l’application Moonly App m’a permis de le faire.
Peu de temps avant mon ovulation, je savais que ma glaire cervicale changeait d’aspect. Mon requin prévenu, j’ai continuer de prendre ma température et d’observer jours près jours si l’ovulation avait eue lieue. Et bingo, la glaire a changé, puis est redevenue normale, la température est montée en flèche (à 37°c !) et est restée haute…
Il faut ensuite attendre. Dans un cycle normal, une fois que l’ovulation a eue lieue, la température est haute et le reste pendant environ 14 jours. Et puis elle chute (pour moi autour de 36.4°c) ce qui annonce les règles. Les règles arrivent et un nouveau cycle démarre, avec une température basse, qui augmentera à nouveau après la prochaine ovulation etc… La glaire suit elle aussi son propre cycle.
Quand on est enceinte, la température reste haute pendant 14 jours… et ne redescend pas. Si à 19 jours après l’ovulation, la température est toujours haute, pas besoin de test : vous êtes enceinte.
Nous avons donc attendu les 15 PLUS LONG JOUR DE NOTRE VIE (de la mienne en tout cas). Je n’ai pas pu tenir plus longtemps et attendre 19 jours, je suis allée faire un test, qui s’est révélé positif, pour notre plus grande joie.
Eviter la PMA… mais pas le SOPK.
Passée la joie immense de se rendre compte que notre méthode avait fonctionnée, le stress de savoir que le SOPK était toujours là est revenu.
Le SOPK rend souvent les grossesses plus difficiles : fausses couches plus fréquentes et tardives (jusqu’à 22 semaines de grossesse), diabete gestationnel, pré-éclampsie… Les complications sont nombreuses, et il faut être alerte…
Mais ce sera pour un prochain article. 🙂
En attendant, nous savourons le bonheur de s’imaginer parents avant la fin de l’année… mais aussi notre victoire : les alternatives naturelles aident parfois même quand on vous dit qu’il n’y a que peu d’espoir... 😉
Après 5 ans d’essai sans pma, nous avions le projet de se lancer dans le parcours mais en lisant ton article mon dieu l’espoir reviens car je perdais vraiment espoir.
Donc merci du fond du cœur de le partager et surtout de la manière que tu exposer sa.
D’ailleurs si tu as un peu de temps je veux bien te poser quelques questions sur Instagram ou autre?
Merci milles fois pour cette article!
Hello Krystel !
Merci beaucoup pour ton commentaire.
Bien sur, je t’invite à me contacter sur mon instagram @marietyoga, ou je suis présente tous les jours ! (Ce qui n’est pas le cas de mon blog ou de Facebook par exemple) 🙂
Quand tu redonnes un peu d’espoir… Merci pour ton partage d’expérience. Je te souhaites pleins de bonheurs !
Merci Mathilde pour ton commentaire ! Bien sur qu’il y a de l’espoir, le corps est un organisme parfois mystérieux qui fonctionne de paire avec l’esprit, l’espoir est super important… <3